Sherbrooke, 1er mai 2019 – Qui aurait accordé, il y a plus de vingt ans de cela, une quelconque valeur scientifique à un souci aussi élémentaire que celui de vouloir disposer plus intelligemment de ses vêtements? Les habitudes que les citoyens ont développées à travers la campagne L’Estrie met ses culottes de même que les résultats éloquents découlant de cette mobilisation régionale, qui culminera le 11 mai prochain par la traditionnelle journée de collecte de vêtements dans la cour de l’école Mitchell-Montcalm, démontrent pourtant qu’un geste simple partant de nos maisons est devenu source d’innovation.
En participant à la collecte printanière de vêtements, tissus et chaussures, qui culminera le 11 mai par le blitz traditionnel se déroulant à l’école secondaire Mitchell-Montcalm, les Estriens maintiennent le cap vers l’objectif environnemental ultime de ZÉRO REJET pour ces matières réutilisables. Des 1 500 tonnes ayant transité par le réseau de Récupex au cours de la dernière année, à peine moins de quatre pour cent n’ont pu être valorisées.
« Bien qu’elle ait déjà semblé utopique, cette cible est atteignable. Nos progrès s’appuient sur des partenariats efficaces pour donner une seconde vie à des vêtements de qualité, offerts d’abord aux Estriens, et pour disposer des surplus de manière responsable en réduisant ce qui se retrouve à l’enfouissement. Par contre, ça devient tout un défi de trouver des débouchés pour des résidus plus difficiles à valoriser. Pour franchir cette dernière étape, le savoir et les cerveaux innovateurs de nos chercheurs seront indispensables et nous comptons sur eux », cible le président de Récupex, Michel Beaudry.
Vignette photo :
Président de Récupex, Michel Beaudry
Directeur général de Récupex, Benoît Fontaine
Vice-rectrice à l’administration et au développement durable de l’UdeS
Participant au parcours de Récupex, Benjamin Zielinski
Rappelons par ailleurs qu’outre sa mission environnementale, Récupex est une entreprise reconnue par les employeurs et soutenue financièrement par le gouvernement du Québec pour faciliter l’insertion de personnes éloignées du marché du travail, rôle qui est encore plus névralgique dans un contexte de rareté de main-d’œuvre comme celui auquel le Québec est confronté. Sa gestion éclairée et son modèle d’affaires viable, reposant notamment sur la créativité des produits populaires de son atelier de confection et l’attrait de sa boutique T.A.F.I., font également de Récupex une référence parmi les entreprises de l’économie sociale.
Le slogan « Ce qu’on donne nous revient » a été retenu pour la 23e édition de L’Estrie met ses culottes. Il permet de mettre en valeur l’engagement des citoyens comme point de départ d’initiatives innovantes dont les retombées sont mesurables dans une perspective d’économie circulaire, un concept plus large associé au développement durable. Ce thème fera d’ailleurs l’objet d’un colloque à l’Université de Sherbrooke (UdeS), les 9 et 10 mai, sur le thème Agir pour transformer.
Ce chevauchement des activités permet de créer un pont entre Récupex et la communauté universitaire, où une collecte spéciale sera organisée, ce qui mettra L’Estrie met ses culottes en vitrine comme un modèle d’application pratique d’une vision communautaire intégrée.
« L’innovation fait partie intégrante de l’ADN de l’Université de Sherbrooke. Pour nous, innover ne se résume pas seulement à l’invention d’un nouveau procédé ou d’un nouveau produit. Cela implique également de faire évoluer les bonnes pratiques et de soutenir les idées porteuses afin d’en maximiser la portée auprès de la société. À l’Université cela fait partie de nos ambitions », mentionne Denyse Rémillard, vice-rectrice à l’administration et au développement durable de l’UdeS.
En acceptant la présidence d’honneur de la présente édition, Mme Rémillard traduit le désir de l’institution de renforcer ses liens avec le milieu tout en servant de référence en matière d’environnement et de développement durable.
« Étant l’un des plus importants employeurs de la région, l’Université contribue activement au succès de Récupex et aux résultats avant-gardistes de la région en matière de récupération de vêtements et tissus. Cet engagement est représentatif des valeurs citoyennes de notre communauté universitaire et explique pourquoi le plan de développement durable 2018-2022 de l’UdeS peut se permettre d’être aussi ambitieux », ajoute la vice-rectrice.
L’Estrie met ses culottes :
- Journée de collecte de vêtements : le samedi 11 mai, de 8 h 30 à 15 h 30, dans le stationnement de l’école Mitchell-Montcalm (2050, boulevard de Portland, Sherbrooke). Un arbre sera remis à tous les participants qui le désireront.
- Collecte auprès des Estriens : dans la semaine du 6 au 10 mai, via les bacs de Récupex et Monchénou, ou via les comptoirs familiaux partenaires de Récupex.
- Collecte spéciale de vêtements auprès de la communauté universitaire : du 1er au 10 mai, via le bac de Récupex disposé pour l’occasion devant le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, en collaboration avec le CUFE et Campus durable.
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À PROPOS DE RÉCUPEX
Récupex, organisme sans but lucratif, est une entreprise d’insertion qui utilise le contexte de la récupération de vêtements, tissus et accessoires, ainsi que les métiers associés à l’ébénisterie, pour offrir différents postes de travail à ses travailleurs en formation. Sur le plan de la gestion de matières résiduelles, Récupex est le plus gros récupérateur de vêtements en Estrie. Elle est la seule entreprise d’insertion en Estrie accréditée au niveau national par le gouvernement du Québec.
POUR INFORMATION :
Danny Roy
Directeur général adjoint
Récupex
819 820-1300, poste 209
819 993-8944 (cell.)
Danny.roy@recupex.ca