" Vous voulez connaître notre secret ? demande le directeur général de l’organisme, Michel Morin. C’est la motivation ! " Article dans Le Devoir - CEIQ

” Vous voulez connaître notre secret ? demande le directeur général de l’organisme, Michel Morin. C’est la motivation ! ” Article dans Le Devoir

Vous voulez connaître notre secret ? demande le directeur général de l’organisme, Michel Morin. C’est la motivation !


Le Devoir (2016, 7 mars) “Les laissés pour compte du projet de loi 70“. Article de Florence Sara G. Ferraris. http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/464790/les-laisses-pour-compte-du-projet-de-loi-70


Extrait


Une question de motivation


À quelques kilomètres au nord, au troisième étage d’un ancien bâtiment industriel, une quinzaine de jeunes s’activent. Le doux roulement des machines est ponctué de légers rires que l’on entend dès que l’on pénètre dans les vastes locaux d’Imprime-Emploi. Offert depuis une vingtaine d’années dans Rosemont, ce programme de réinsertion à l’emploi est un tremplin vers le marché du travail pour les jeunes adultes malmenés par la vie. C’est le genre de ressource qui se fait une joie d’accueillir les jeunes des auberges du coeur, lorsqu’ils sont prêts.

De manière générale, huit jeunes sur dix vont au bout du programme, et ce, malgré leur vie parfois « un peu chaotique ». « Vous voulez connaître notre secret ? demande le directeur général de l’organisme Michel Morin. C’est la motivation ! Ils choisissent d’être là, ils sont prêts à se prendre en main, à faire quelque chose pour eux-mêmes. » Or, avec le projet de loi 70, cet élément-clé pourrait bien être mis à mal, selon celui qui oeuvre dans le milieu depuis près de dix ans.

« Cet engagement personnel est primordial parce que nous offrons à ces jeunes un suivi personnalisé. Nous sommes la ressource de deuxième ligne, celle qui accueille les jeunes une fois qu’ils ont fait du ménage dans leur vie, dans leur tête. Si le gouvernement, avec sa réforme, en force à venir travailler chez nous, ce n’est pas juste leur réussite personnelle qui sera mise en péril. C’est l’ensemble du programme qui en subira les conséquences. »




Photo: Jacques Nadeau – Le Devoir