Rendez-vous national sur la main-d’oeuvre – Les organismes en employabilité veulent être mis à profit
Le Devoir (2017, 18 mars). « Rendez-vous national sur la main-d’oeuvre – Les organismes en employabilité veulent être mis à profit ». Article d’Etienne Plamondon Emond. http://www.ledevoir.com/societe/education/494014/rendez-vous-national-sur-la-main-d-oeuvre-le-sorganismes-en-employabilite-veulent-etre-mis-a-profit
EXTRAITS
« Les compétences génériques, ça se développe, souligne Richard Gravel, vice-président de la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d’½uvre (COCDMO). Et pour le faire, il faut des formations alternatives à ce que l’on retrouve traditionnellement. » Loin de s’inscrire contre le réseau scolaire, il souhaite néanmoins que le gouvernement du Québec, après le Rendez-vous national sur la main-d’½uvre des 16 et 17 février dernier, accorde de l’importance aux approches différentes peaufinées dans les organisations communautaires en matière d’accompagnements, de stages ou d’entreprises en insertion.
« On a développé cette expertise et on sait qu’on est capable de contribuer, précise-t-il. On veut que cette expertise soit reconnue et réutilisée. »
Lors du Rendez-vous national sur la main-d’½uvre, le discours du gouvernement, tout comme le sérieux de sa démarche, a plu à M. Gravel. Mais celui-ci demeurera attentif au prochain budget, impatient de constater comment les intentions vont se matérialiser. « C’est par le financement qu’on va permettre d’accroître les services [et] permettre à tous d’avoir accès à des mesures de formations », résume-t-il.
La situation des « sans-chèque »
M. Gravel souligne la situation des « sans-chèque », comme les immigrants parrainés ou les personnes faiblement scolarisées dans un emploi précaire, qui ne reçoivent ni aide sociale ni assurance-emploi et demeurent souvent laissés pour compte dans la structure de financement actuel. « On est dans un mode où l’on demande aux organisations de prioriser les prestataires de la sécurité du revenu, explique Richard Gravel. C’est certain que pour le ministère [de l’Emploi et de la Solidarité sociale], il y a des avantages en coût. Puis c’est une clientèle difficile à mobiliser. On est assez d’accord avec ça. Mais il y a des gens, parce qu’ils ne sont admissibles ni à l’aide sociale ni à l’assurance-emploi, qui voudraient des services et ne peuvent pas nécessairement y accéder. »